Nichée au 7e étage d’un immeuble haussmannien du 16e arrondissement, cette ancienne chambre de bonne très dégradée, aux volumes singuliers, a été repensée et agrandie pour offrir à des locataires étudiants toutes les fonctions et le confort d’une studette.

Logé dans une tourelle, ce petit espace inhabité en forme de demi-lune jouissait d’une hauteur sous plafond exceptionnelle de 4,10 m, qui a inspiré la création d’une mezzanine à deux niveaux. L’idée directrice du projet a été de donner une sensation d’ampleur. Sitôt entré dans les lieux, on profite ainsi d’une belle hauteur sous plafond, puisque la première partie de la mezzanine est placée à 2,30 m ; elle accueille un lit 2 places. Le visiteur passe ensuite sous la seconde partie de la mezzanine, à 1,95 m de hauteur, qui permet de gagner des mètres carrés Carrez. Cette bande forme comme un pont : dessus, on se tient debout pour accéder au lit et à une penderie toute hauteur (1,95 m) ; dessous, on s’assied pour déjeuner ou travailler. L’espace se poursuit avec la partie détente, forte d’une double hauteur et d’une fenêtre avec vue sur la tour Eiffel.

Le projet tire parti de l’arrondi du mur de la tourelle en y logeant la partie services. Cuisinette et salle d’eau (avec douche, WC et lave-mains) épousent la courbe afin de redessiner un espace central rectangulaire. Pour unifier l’espace, ce bloc de services est recouvert de béton ciré anthracite (crédence et façades de cuisine ; murs, meuble vasque en courbe et porte coulissante de la salle d’eau), tout comme les sols et la penderie. L’absence de joints rend l’entretien facile et agrandit les lieux. Enfin, le caractère irrégulier de la matière joue avec la lumière et révèle son côté artisanal. Dans un esprit minimal, tous les aména­gements ont été pensés sur mesure. La table, rabattable, et l’échelle, mobile, se dissimulent ainsi pour dégager entièrement l’espace.