Conception d’une passerelle pour piétons et cycles au moulin d’Anguitard
Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), concours restreint, juillet 2010
Client
Commune de Chasseneuil-du-Poitou
Concepteurs
architecte aménagement espace public
Agence Mom (Ramsés Salazar)
architecte local
Studio Ecoa
BET structure
AIA
Phases
concours
Coût
1,3 M€ HT
Surface
90 m de longueur
Client
Commune de Chasseneuil-du-Poitou
Concepteurs
architecte aménagement espace public
Agence Mom (Ramsés Salazar)
architecte local
Studio Ecoa
BET structure
AIA
Phases
concours
Coût
1,3 M€ HT
Surface
90 m de longueur

Au-delà d’un ouvrage technique, cette passerelle qui enjambe le Clain est conçue comme une promenade offrant des vues diversifiées sur un site pittoresque.

Inviter à la flânerie

Intercalée entre un pont romain en pierre et le pont Neuf ouvert aux voitures, cette nouvelle passerelle pour piétons et cycles entend mettre en valeur le charme des lieux. Ses lignes brisées l’écartent du pont routier et invitent à la flânerie — d’autant que l’ouvrage s’élève et redescend au fil du trajet de manière à différencier les points de vue. Le parcours intègre la place du monument aux morts, traverse le pittoresque moulin d’Anguitard (auquel il offre un nouvel accès), et se prolonge par le réseau de chemins sillonnant la rive est. Trois belvédères dotés de bancs, dont un sur la berge, invitent à s’arrêter et à s’accouder pour contempler la rivière, le pont romain et le pont Neuf.

Au sol, un platelage en mélèze scande le trajet grâce à la disposition du bois : dans le sens du déplacement pour les passerelles, dans le sens de la vue pour les belvédères. Un éclairage linéaire formé de led fixées dans le garde-corps souligne les étapes du parcours et augmente le confort des déplacements de nuit. Grâce à une signalétique lumineuse encastrée dans le sol, les belvédères sont également mis en avant. Il s’agit d’éclairer les lieux d’installation plutôt que l’ouvrage.

Une écriture légère

Sobre et contemporain, le projet s’insère dans le cadre et préserve le panorama. Deux piles intermédiaires en béton permettent en effet de construire un ouvrage tout en finesse, constitué de quatre sections métalliques. Formé par un caisson métallique de faible épaisseur, le tablier est d’une écri­ture légère qui ne cherche pas à rivaliser avec la massivité du pont Neuf. Ce principe constructif offre également une sous-face de l’ouvrage proprement finie, visible depuis les rives et la cour du moulin.

Le sol en mélèze s’intègre à la nature environnante. Du côté du pont routier, un garde-corps en bois ajouré, plus haut et plus épais, dissimule le trafic automobile et forme un plan qui souligne la cohabitation entre ces ouvrages complémentaires. A contrario, côté pont romain, la rambarde aérienne est formée de cadres métalliques espacés, fixés sur le flanc du tablier et entre lesquels filent des câbles fins. Le garde-corps léger disparaît ainsi devant la ligne tendue du tablier, et dégage la vue.